Tamarindus indica – Tamarinier – Tamarin – Tamarind – Sweet Tamarind – Datte indienne
Le Tamarinier ou Tamarindus indica est une espèce d’arbre de la famille des Caesalpiniacées adapté aux régions tropicales et cultures sous serre.
Originaire de l’Afrique de l’Est, le tamarinier est présent depuis longtemps en Asie du Sud-Est et en régions tropicales.
Le genre Tamarindus ne recense que l’unique espèce Tamarindus indica.
Tamarindus est issu de l’association du mot d’origine arabe thamar ou tamur désignant le fruit du palmier et hindi signifiant indien. Indica n’est autre que la désignation de l’Inde.
Intérêts et utilisations du Tamarinier
- Le tamarinier est un arbre sacré, notamment à Madagascar et désigné comme le Roi des Arbres.
- Il est surtout reconnu pour ses fruits acidulés et sa longévité jusqu’à 200 ans.
À titre de condiment, les fruits mûrs se rajoutent aux plats pour alléger le goût de gras.
Les fruits verts, fleurs et jeunes feuilles se dégustent en salades. En outre, les fruits se transforment aussi en pâte de fruit.
- En médecine traditionnelle, le jus de tamarin très rafraîchissant a une vertu laxative et dépurative.
Par ailleurs, le jus permet aussi de calmer les maux de dents et bronchites et les feuilles s’utilisent en cataplasme pour traiter les abcès et furoncles.
L’écorce à propriété astringente est très efficace pour traiter les plaies et diverses maladies cutanées.
- En plante d’alignement, le tamarinier offre un ombrage naturel permanent.
- À grande échelle, le bois dur du tamarinier s’utilise en construction et fabrication de meubles.
Très résistant, le tamarinier offre du charbon de bois à fort potentiel énergétique et durable.
Description du Tamarindus indica
- Ordre : Fabales
- Famille : Caesalpiniaceae
- Genre : Tamarindus
- Origine : Afrique de l’Est
- Répartition géographique : Asie, Amérique, Madagascar, Nord de l’Australie
- Type : Arbre fruitier
- Type de végétation : vivace
- Rusticité : 0°C – non rustique
- Zone USDA : 10-12
- Croissance : moyenne
- Lieu de culture : véranda, terrasse, pleine-terre
- Exposition : plein soleil
- Sol : sablonneux, caillouteux, humifère, drainé à sec
- Besoin en eau : moyen à faible
- Hauteur adulte : 10 m
- Feuillage : persistant
- Floraison : fleurs jaune safran en racèmes terminaux – mai à août
- Fructification : gousses velues de couleur brunâtre à pulpe comestible – septembre à novembre
Le tamarinier est un arbre fruitier à système racinaire fortement développé. Une écorce brune crevassée recouvre le tronc sinueux, avec l’âge.
Le tronc pouvant atteindre 1 m de diamètre développe des branches étalées donnant un houppier en boule de 5 m de diamètre.
Le feuillage persistant se compose de feuilles composées de couleur vert vif à vert et gris sur le revers.
Les feuilles alternes et paripennées de 7 à 12 cm de long pour 5 m de large se composent de 9 à 12 paires de folioles.
Les folioles de 2,5 cm ont tendance à se fermer la nuit.
L’inflorescence se compose de petites fleurs jaunes striées de rouge de 3 à 5 cm de long.
Elles se regroupent par 5 à 10 pour former des racèmes terminaux retombants.
La corolle se compose de 5 pétales renfermant de longues étamines dressées.
L’infrutescence est faite de grosses gousses épaisses brunâtres à noirâtres.
Les gousses indéhiscentes et recourbées de 10 à 15 cm de long renferment des graines de couleur noir brillant.
Une pulpe moelleuse et fibreuse de couleur brun rougeâtre entoure les graines ovales ou elliptiques d’environ 1 cm de long. Cette pulpe comestible se reconnait par sa saveur acidulée.
La fructification débute 8 à 12 ans après le semis.
Multiplication et culture du Tamarindus indica
Comment cultiver le Tamarinier ?
Le Tamarinier est une plante non rustique adaptée aux régions tropicales.
Résistant à la sécheresse par son système racinaire, il se complaît sur sols profonds secs et bien drainés.
Il peut s’adapter à des sols à faible teneur en sel marin.
Ne supportant qu’une courte période de gel, le tamarinier se cultive en pot sous nos latitudes sauf en régions méditerranéennes.
Un emplacement aux vérandas et sous serre chaude est optimal, surtout en hiver.
Repiquage de plants de Tamarindus indica
- Repiquer les plants de tamarinier en pot profond et large.
- Remplir le pot d’un mélange de sable et de sable.
- Enterrer le plant de tamarinier jusqu’au niveau du collet.
- Tuteurer le plant et arroser avec parcimonie.
Pour une culture une pleine-terre, un espacement de 7 à 10 m est requis entre deux pieds de tamariniers.
Le binage précède la mise en terre pour pallier la remontée capillaire.
Comment entretenir le Tamarinier ?
Peu avide d’eau, il convient de laisser la motte en surface entre deux arrosages.
À système racinaire très développé, une culture isolée est la plus adéquate.
Pour les cultures en pot, un apport de compost est préconisé avant la reprise de la végétation et pendant la phase de fructification.
Facile d’entretien, seule la taille des branches mal placées est requise sans rester obligatoire.
Le Tamarinier se multiplie principalement par semis, bouturage, greffage et marcottage.
Semis de graines de Tamarinier
- Procéder au semis de graines de Tamarindus indica à chaud au printemps à 21 à 25°C.
- Pour les graines matures, tremper dans de l’eau pendant 24 heures après scarification ou faire bouillir pendant quelques minutes.
- Semer les graines de tamarinier en pot rempli d’un mélange de terre de jardin, sable grossier.
- Enfouir les graines de Tamarinier à 1,5 cm de la surface.
- Maintenir le substrat humide mais détrempé et chaud, à l’étouffée à 25°C.
- Placer les pots dans un endroit chaud et ombragé.
- La levée des graines de Tamarin intervient généralement entre 7 et 10 jours.
- Transplanter en pleine terre après 1 à 2 ans de conduite en pépinière dans des trous de 1 m de diamètre.
- Tuteurer les plants de Tamarinier.
Bouturage semi-aouté du Tamarindus indica
- Procéder au bouturage de tige semi- aoutée du Tamarinier en début d’automne ou au printemps.
- Prélever une bouture de 15 à 20 cm sur un pied-mère de Tamarinier bien portant et en réduire les feuilles.
- Planter en pot individuel profond sur substrat sablonneux.
- Arroser régulièrement la bouture de Tamarindus indica.
- Maintenir à l’étouffée pour garder la chaleur.
- L’enracinement des boutures de Tamarinier peut prendre jusqu’à un an.
Greffage en fente du Tamarinier
- Procéder au greffage du Tamarindus indica au printemps et en automne.
- Faire une entaille diagonale de 6 cm sur le porte-greffe et le greffon de Tamarinier.
- Maintenir par un ruban plastique la soudure.
- Arroser régulièrement la greffe de Tamarinier pendant 3 mois environ.
Marcottage par couchage du Tamarindus indica
- Procéder au marcottage par couchage du Tamarindus indica au printemps et en automne.
- Conduire le marcottage du tamarinier sur des arbres de 12 à 24 mois.
- Repérer une tige semi-aoutée dans la partie inférieure du houppier.
- Biner sur 60 cm de large, de long et de profondeur à 1 m du pied-mère de Tamarindus indica.
- Rabattre la tige jusqu’à 5 cm de profondeur.
- Recouvrir du substrat initial rajouté de compost.
- Arroser régulièrement la marcotte de Tamarindus indica.
- Transplanter après l’apparition de racines.
- Mettre en pépinière jusqu’à 2 ans.
Maladies et ravageurs du Tamarindus indica
Le tamarinier est résistant aux maladies et parasites sous nos latitudes.
En régions chaudes, les cochenilles : Aonidiella orientalis, Aspidiotus destructor, Saisetia oleae, Nipaecoccus viridis, Planococcus lilacinus et pyrales ou Pachymerus gonagra peuvent infester le tamarinier.
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